Mary Quant, exposition au V&A, Londres

Me revoilà dans la suite de mes fashion adventures à Londres. Après Christian Dior, Designer of Dreams, j’ai visité l’exposition Mary Quant, toujours au V&A. Mary Quant est une icône de la mode des années 60 et l’une des stylistes les plus importantes du vingtième siècle. C’est cette femme qui a révolutionné la mode avec ses mini-jupes.

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Elle fut aussi l’une des pionnières de la production de masse et d’une nouvelle approche des cosmétiques  à travers une modernisation de l’industrie de la beauté. La rétrospective du musée nous offre une vision sur le travail de Mary Quant entre 1955 et 1975.

Note : 10/10
Points forts : l’idée de faire l’exposition avec la contribution des clients qui ont donné  ou prêté leurs vêtements et accessoires pour l’expo. Cette femme a soufflé un vent de révolte après la guerre et elle reste encore aujourd’hui très moderne. Sa vision de la femme : libre, indépendante, forte.
À améliorer : rien, cette exposition est un véritable hymne à la vie et à la joie de vivre.
The whole point of fashion is to make fashionable clothes available to everyone.
— Mary Quant

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Mary Quant naît à Londres en 1934. Ne pouvant pas suivre une école de mode à cause de l’opposition de ses parents, elle s’est retrouvée à a 20 ans à vivre dans un Londres en pleine effervescence culturelle et sociale d’après-guerre. En 1955, avec son copain et futur mari Alexander Pluket Green, elle ouvrit son premier magasin Bazaar au 138a King’s Road, à Chelsea, Londres.

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Boutique « Bazaar » de Mary Quant, au 138a King’s Road. Photo de Bob Thomas. Source: https://flashbak.com/mary-quant-kings-road-mini-skirt-6463/mary-quants-bazaar-on-the-kings-road-photo-by-bob-thomas/

Elle transforme la mode, encore dominée  par la haute couture de Paris, en libérant le corps de la femme de toutes les règles qui avaient jusqu’alors été édictées en terme de mode. Elle introduit aussi l’usage du PVC, et créé les bas colorés.

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Un deuxième magasin fut ouvert en 1957 à Knightsbridge. En 1962, Quant devient une entreprise globale avec la signature d’un contrat avec les grands magasins américains JCPenney et ensuite la création de la collection Ginger Group au Royaume Uni. Le succès fut énorme. Ensuite, elle lança une ligne cosmétique, une autre pour la maison, des parfums, et même une poupée nommée Daisy.

 

 


En 1990, son mari décède, elle cède alors son entreprise en 2000 et, encore aujourd’hui, même âgée de 85 ans, elle continue à travailler comme consultante.
Grâce à elle Londres devient l’un des centres de la mode au niveau mondial. Elle porte ses propre vêtements et elle était la première ambassadrice de son style. Son logo était reconnaissable partout, des milliers des produits de sa marque envahirent le monde entier en habillant une génération entière.


La majorité d’objets de l’exposition furent donnés ou prêtés  par des femmes qui ont répondu à la campagne lancée par le V&A pour organiser cet évènement. Excellente idée dont le résultat est vraiment extraordinaire!
En 1966 elle rencontre la reine et devient Officière de l’OBE (Officer of the Order of the British Empire), une médaille qu’elle reçoit pour sa contribution à la mode et à l’économie anglaise.
Carnaby Street devient l’épicentre de la révolution de la mode masculine, à travers des photographies d’une nouvelle vague et de nouveaux magazines tel que Honey et Petticoat. Mary Quant désacralise le costume masculine en l’adaptant à la femme, il n’existe plus de genre dans sa mode.

Elle révolutionne les formes, les couleurs, l’utilisation du vêtement, non conventionnel pour des femmes de tous âges et milieux, mais la robe ne lui suffit pas, la coiffure aussi se révolutionne! Mary se fait couper les cheveux dans cette nouvelle révolution de la femme (cela nous rappelle celle de la femme dans les années 1920) pour créer un style androgyne, minimaliste, casual.

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Elle travaille avec les usines textiles écossaises, elle fait fabriquer en Angleterre, en donnant une impulsion énorme à la mode anglaise et la création du style de la « Chelsea girl« . C’est la mode de la rue et la démocratisation de la mode. Elle révolutionne aussi les sous-vêtements avec le « Q-form » qui utilise le lycra.

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Dans les années 70 c’est une mode libérée, activiste, pour les droits des femmes, qu’elle revendique : elle change, à travers ses dessins, les stéréotypes. C’est une nouvelle femme qui s’affirme dans la société face à l’homme. Elle est révolutionnaire, rebelle, innovante, on aime cette Marie Quant qui a su libérer la femme et qui est à l’origine de la mode anglaise comme centre, encore aujourd’hui, d’où émane ce vent de nouveautés.

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