Nous arrivons au
Palais de Kensington par une froide, glaciale, journée de fin décembre. C’est toujours une émotion que de visiter ce palais, et encore plus cette exposition-ci, dédiée à une icône de la mode de son temps: Lady Di. Ne nous lançons pas dans de veines rhétoriques sur elle, tous, pour un motif similaire ou différent, nous l’aimons. Nous aussi sommes fascinées par cette fragilité humaine, ce désir d’aimer… sans doute parce qu’ainsi elle ressemble un peu à chacun d’entre nous.
L’atmosphère de Kensington est particulière, c’est une résidence royale, mais ce qui impression ici est la simplicité. La demeure est majestueuse, mais tout en restant à dimension humaine, sans que l’on sache en expliquer les raisons. C’est un sentiment curieux car dans ce type de palais l’on se sent généralement perdu, petit, l’atmosphère étant aussi souvent glaciale… Mais pas à Kensington. Tout juste arrivé au seuil, l’on est déjà accueilli par le grand sapin de noël, particulièrement beau dans sa simplicité.
C’est san doute là le secret de ce lieu : la simplicité, le naturel de chaque chose.
L’étang remplit de cygnes et canards est superbe, et nous ramène en enfance, le parc de Kensington, très fréquenté, est rassurant. L’on se sent bien à Kensington, un peu comme chez soi, et l’esprit de Noël est déjà bien présent.
L’exposition de vêtements de Diana s’inscrit dans la même veine : impeccable, addictive, mais sans jamais dépasser les bornes. L’on a quasiment l’impression d’avoir été invité à visiter le dressing d’une très chère amie, à feuilleter ses albums de souvenirs.
Les vêtements sont très beaux, et récapitulent toute la vie de la princesse, de ses fiançailles jusqu’à sa disparition.
Ils reparcourent l’ascension de Diana et sont les reflets de l’imposition de son style, de sa personnalité. Et quelle évolution! Cette exposition reflète aussi le sens même de la mode, qui n’est pas simplement fait de vêtements, mais qui, à travers ceux-ci, devient l’expression des personnes qui les portent, reflet de la société dans laquelle elles vivent.
Tenues de cérémonie, tenues de cocktails, tenues de soirée se succèdent en reparcourant les années. Les vêtements de soirée des dernières années sont de véritables explosions de lumières grâce aux étoffes et pierre semi-précieuses, utilisées savamment.
Une lumière que nous retrouvons dans les splendides photos qui portraient Lady Di, dans ses yeux. Ces yeux qui parlent, incapables de mentir sur le sens même de la vie, et qui sont l’accessoire parfait de chaque vêtement, le bijou qui les rend magiques.
Un mot aussi pour parler des magnifiques croquis de mode, qui dépeignent de nombreux modèles venant de divers stylistes, qui eurent le privilège de créer des modèles uniques pour la princesse.
Nous sortons du dressing de notre amie, empreint d’un mélange de tristesse, nostalgie, et de reconnaissance pour avoir revu, à travers cette exposition, quelques années qui sont déjà loin maintenant… Au reflets des lumières des tenues se substitue la lumière naturelle, puissante de l’après-midi finissant dans les jardins de Kensington.
Il fait là très froid, un froid mordant, mais, alors, nous ne le ressentons plus…
Rose-Shocking! 